Pour les régions éloignées, l’enjeu est différent des centres urbains mais tout aussi important!
« Croyez-moi je connais bien le sujet, j’habite Malartic à près de 600 km du centre-ville de Montréal. » Yannick Richard, VP-Exécutif Vertiko Mobilité.
En région, les densités et le dispersement sont tels qu’il serait impossible de positionner des vertiports de façon intelligente pour relier les zones rurales aux centres-villes, et offrir un service de mobilité de personnes logique et accessible monétairement. Par contre, plusieurs personnes se déplacent de ville en ville pour différentes raisons (travail, affaires, médicales…). Le déplacement interurbain pourrait prendre forme là où les autocars peinent à rentabiliser leurs services, que les différents paliers gouvernementaux doivent subventionner à très haut niveau.
Ci-dessous, deux comparaisons de trajets réalisés en autocar ou en taxi aérien :
Cas N°1 Rouyn-Noranda à Val-d’Or
- En autocar : 1heure 25 minutes, 31$ par personne (jusqu’à 75% de subvention);
- En taxi aérien : 17 minutes, 51$ par personne, sans aucune subvention ;
Cas N°2 Ville de Saguenay – Dolbeau-Mistassini
- En autocar : 3heures 35 minutes, 48$ par personne (jusqu’à 75% de subvention);
- En taxi aérien : 20 minutes, 60$ par personne, sans aucune subvention ;
Les grands employeurs pourraient également offrir le déplacement des employés devant faire un trajet de plus de 100km, tous les jours, soirs et matins. Un joyau en terme d’avantage social que d’offrir 2 heures supplémentaires de vie familiale par jour en plus d’éliminer les dépenses reliées à un véhicule ! Il faut également noter que ces grandes entreprises, dans un contexte de rareté de la main d’œuvre, sont également à la recherche de solution de navettage aéroporté (Fly-in / Fly-out) pour le déplacement d’employés provenant de diverses régions ou localités. Déplacement en saut de puce qui coûte excessivement cher en avion conventionnel.
Mais au-delà d’un réseau local ou de services corporatifs, les régions du Québec sont très mal desservies par les services de transport aérien vers les grands centres urbains ou entre les différentes régions. Citons seulement l’exemple de Val-d’Or ou le transport vers Montréal (un vol de 45 minutes) représente le même prix d’un billet d’avion que de Montréal à Paris (un vol de 7 heures) soit entre 600 et 800$ (aller/retour) et le taxi vers le centre-ville n’est même pas compris.
De plus, aucune flexibilité n’est envisageable partant du fait qu’il n’y a qu’un vol le matin et un vol le soir à disposition. C’est donc dire que les gens d’affaires qui doivent se rendre de Val d’Or à Montréal pour participer à des réunions, quittent le matin entre 7h00 et 8h00, arrivent au centre-ville de Montréal vers les 10h30 à 11h00 et doivent quitter le centre-ville vers les 14h30 pour ne pas manquer le vol de retour. Difficile de rentabiliser son temps ! C’est d’ailleurs pourquoi la majorité prennent leur véhicule. Ils ont plus de temps et, même avec une nuit à l’hôtel et les repas au restaurant, le coût du voyage reste inférieur. La même réflexion s’applique aux gens qui ont par exemple un rendez-vous médical. On sait toujours à quel heure il est supposé commencer, mais bien malin celui qui peut prédire l’heure de sortie d’une telle rencontre. Ceux qui voyagent dans le sud pourraient également se voir offrir plus de destinations et donc plus de disponibilités s’ils avaient la chance de partir d’un grand centre, mais les coûts rendent cette option non accessible et le trajet en voiture est hasardeux en hiver.
Avec le service de taxi aérien, le trajet Val-d’Or à Montréal pourrait se faire pour aussi peu que 200$ par personne (aller/retour) et le client se retrouve directement au centre-ville de Montréal en moins de 1 heure 40 minutes. Tentant n’est-ce pas ?
Souvenons-nous qu’il s’agit de service de taxi… taxi aérien certes, mais c’est du taxi ! Le client choisi son heure de départ et de retour en fonction de son besoin et non selon un horaire de vol prédéfini et rigide.
Avec la pandémie des derniers 24 mois, les québécois n’ont eu d’autres choix, ou presque, que de choisir le Québec comme destination vacances. Imaginez les options disponibles avec un réseau de vertiports et de taxis aériens pouvant vous mener aux quatre coins de la province… même pour un week-end !
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