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Taxis aériens ou lignes aériennes, quelle différence ?

Dernière mise à jour : 3 mars 2022

Dans la lutte que se livrent les grands transporteurs aériens pour desservir les régions éloignées du Québec, le perdant est souvent l'usager. En effet, de petites compagnies tentent de reconnecter des régions du Québec et se font mettre sous pression par les plus gros joueurs qui peuvent se permettre des prix beaucoup plus agressifs. A moyen terme, la rentabilité n'y étant plus, les petites compagnies renoncent et laissent le champ libre à leurs grandes sœurs qui remontent allègrement les prix. Aussi aberrant que cela puisse paraître, dans la majorité des cas, les utilisateurs font le choix de prendre leur voiture et payer des frais d'hôtel plutôt que d'utiliser l'avion comme nous l'évoquions dans un article précédent!


Les régions du Québec sont ainsi prises en otage par les grandes compagnies aériennes avec des prix exorbitants et une offre de fréquence peu attrayante.




Le problème de l’industrie du transport aérien réside justement dans ce concept de liaison entre deux destinations. Pour établir de façon régulière une liaison entre deux aéroports le transporteur doit évaluer le risque par rapport au nombre de passagers qui seront à son bord vol après vol, jour après jour, semaine après semaine… Les besoins de transport individuels doivent s’imbriquer dans une offre qui répond à l’ensemble de la collectivité desservie et peuvent très bien être en dysharmonie. Il est impossible pour un transporteur aérien de multiplier les fréquences à moins que ses avions soient constamment à pleine capacité. À l’opposé il devient ridicule pour un transporteur aérien de maintenir une liaison si 50% des sièges de ses appareils sont constamment inoccupés, peu importe la taille de l’avion (36,40,50,70,78 places), à moins d’y apposer un prix par siège élevé.


La solution : déployer un réseau de vertiports et de taxis aériens utilisant un système de réservation innovant permettant de planifier les déplacements selon les besoins spécifiques des clients.



Avec les taxis aériens, pour qu’un vol s’organise, il suffit que de 2 à 4 personnes désirent se déplacer du point A au point B dans le même espace temps (l’outil de réservation leur permettra de tous être en contact et de convenir des heures de départ et de retour entre eux). Le client passe au centre de l’organisation des déplacements par le fait que la commande de la course se fait au moment du besoin sur le même principe que les nouvelles applications pour commander un taxi (p.ex. Uber).


Les coûts d’opération des eVTOLs sont tellement moindre que l’aviation traditionnelle (kérosène vs électricité, 85% d’économies, et un seul pilote) que les prix d’une course entre deux destinations demeurent inférieurs au prix d’un seul siège sur une liaison aérienne même si un saut de puce est nécessaire pour rendre disponible un eVTOL au point de départ.


Imaginez un instant les possibilités pour les régions et l’accessibilité de ces dernières pour les résidents des grands centres qui désirent s’évader du tourbillon de leur quotidien. À l’inverse les gens des régions pourrons organiser avec aisance et sans dépasser leur budget des escapades de magasinage, de divertissement (match du Canadien ou du CF, festivals, spectacles…), des déplacements de découverte culturelle ou simplement pour plonger dans la vie urbaine des grands centres. Imaginez un retour d’une longue fin de semaine à Tremblant, Sutton, Bromont, Charlevoix, Mont-Sainte-Anne, Massif du Sud sans l’éreintant retour en voiture dans le trafic qui vient en moins de deux heures éliminer une partie de la détente accumulée pendant deux ou trois jours.


Ces corridors de déplacements verts et attrayants dans les deux sens retirent un certain nombre de voitures des routes du Québec. Ils deviendront le complément incontournable des séjours de détente ou de décrochage du train-train quotidien.

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